Date | du 02/07/2006 au 07/07/2006 | |
Lieu | Baie de DATCA | |
Météo | Beau temps chaud et ensoleillé. D'après le Navtex, le Meltem souffle très fort au large de la mer Egée, mais sur les côtes turques, il n'en reste qu'une jolie brise qui nous donne de beaux moments de voile. | |
Nombre de milles parcourus depuis la dernière escale | 87 | |
Nombre de milles parcourus depuis Finiké | 605,3 | |
Commentaires | Avant de quitter officiellement (mais très provisoirement) la Turquie pour nous rendre à Rhodes accueillir notre prochain équipage, nous décidons d'aller voir à quoi ressemble le fond de la baie de Datça que nous avions déjà rapidement traversée lors de notre montée vers Bodrum. Première étape pour refaire le plein de la cambuse : Datça (1). C'est là que nous avions essuyé notre premier coup de vent il y a un mois et, cette fois encore, le vent de nord souffle fort sur le mouillage. Le dépliant touristique nous informe que ce phénomène est quasi permanent et s'en sert d'argument publicitaire : "Cool summer offshore breeze blowing from the north gets rid of distressing hot weather" ! Certes, à Datça, on est à l'abri de la canicule, mais quand même, ça souffle un peu fort !!! Heureusement notre fidèle ancre Spade ne faiblit pas. Nous poursuivons notre périple et mouillons quelques heures dans la petite baie d'Armak Bükü (2) devant une palmeraie, puis décidons de passer la nuit au fond de l'anse Bençik (3). Le paysage de roches rouges est une merveille. On se croirait dans le Grand Canyon. Malgré la présence de plusieurs goulets et quelques bateaux de plaisance, le mouillage est calme. Quel contraste avec la Croatie !!! Le bain y est de courte durée car, d'après notre guide nautique, le coin serait réputé pour ses moustiques (très peu en réalité) et … ses requins ! Nous traversons le fond de la baie pour rejoindre la grande anse d'Orhaniyé (4) où nous nous amarrons avec un bout à terre dans un endroit superbe, bien à l'abri des vents dominants. Nous nous risquons à une séance d'escalade pour grimper au sommet d'une petite île qui porte les ruines d'un fort byzantin puis, après 2 nuits calmes dans ce paradis nous décidons de lever l'ancre au matin du 7 juillet. Et c'est là que l'accident s'est produit ! Le rocher qui retient le bateau par l'arrière n'a pas supporté le poids du capitaine qui s'y était hissé pour libérer une des 2 amarres. Résultat : la chute inexorable dans l'eau dudit capitaine qui dans son ardent désir pour rester sur la terre ferme s'accroche bec et ongles à la roche pourtant acérée. Rien n'y fait et le maître après Dieu de Blue Gin se retrouve, en sang, à la patouille, avec des requins à moins de 5 milles… Les blessures à l'amour propre du skipper sont profondes surtout quand l'infirmière du bord lui nettoie ses plaies (très superficielles) au mercurochrome, dégradant ainsi son corps d'athlète au bronzage soigné. L'incident est clos mais il s'en est fallu de peu et j'aimerais en profiter pour faire remarquer à nos chers lecteurs que notre vie d'aventuriers à bord de Blue Gin n'est pas exempte de risques, contrairement à ce que pensent certains !!! |